Rhinoplastie
Plus qu’une intervention chirurgicale bien déterminée, la rhinoplastie est un domaine de la chirurgie plastique. Il regroupe l’ensemble des gestes chirurgicaux pouvant être réalisés sur la pyramide nasale, à des fins esthétiques ou pour corriger un problème fonctionnel.
Qu’est-ce que la rhinoplastie ?
Dans une moindre mesure, une rhinoplastie peut aussi être purement médicale, sans intervention chirurgicale, notamment quand, pour modifier de légers défauts esthétiques, le praticien procède à des injections d’acide hyaluronique ou de Botox.
Néanmoins, dans la majeure partie des cas, une rhinoplastie est chirurgicale. Elle est réalisée pour venir corriger un problème fonctionnel ou bien pour améliorer l’esthétique de la pyramide nasale.
A qui s’adresse la rhinoplastie ?
Il existe une grande variété d’actes chirurgicaux de rhinoplastie. Dans tous les cas, il s’agit de modifier la structure osseuse et/ou cartilagineuse de la pyramide nasale.
Une rhinoplastie peut être à visée purement esthétique, pour embellir le nez et améliorer l’harmonie du visage dans son ensemble. Ainsi, l’intervention peut consister à éliminer une bosse ou à modifier certaines proportions (narines, racine du nez, arête…). Ces défauts sont selon les cas d’origine congénitale ou traumatique. Ce cadre esthétique inclut aussi les rhinoplasties dites « ethniques ». Elles concernent fréquemment des patients d’origine asiatique ou africaine, insatisfaites de l’aspect de leur nez.
Par ailleurs, une rhinoplastie peut aussi s’avérer nécessaire pour corriger des troubles fonctionnels, là encore innés ou post-traumatiques. Il s’agit alors fréquemment de problèmes de ventilation nasale. La septoplastie fait partie des actes les plus souvent réalisés. Elle a pour but de venir corriger un défaut existant au niveau de la cloison nasale (septum), partie interne du nez, formée d’os et de cartilage, qui vient le séparer en deux cavités distinctes. Il peut notamment s’agir de remédier à une déviation du septum, à sa perforation ou encore à l’élimination d’excroissances cartilagineuses qui s’y seraient formées.
Les étapes de l’intervention
Tout savoir et tout comprendre
Se préparer à une rhinoplastie
L’immense diversité des actes de rhinoplastie implique l’existence de parcours préopératoires variés.
Néanmoins, il est quasi systématique de devoir rencontrer l’anesthésiste et de réaliser un bilan sanguin.
Parfois, notamment pour les rhinoplasties à but fonctionnel, des examens d’imagerie médicale sont nécessaires. Ils peuvent consister en un scanner du massif facial, un examen par endoscopie, une rhinoscopie, une nasofribroscopie etc. L’analyse des flux ventilatoires peut aussi être requise et il s’agit alors d’examens rhino-manométriques.
Bien entendu, le chirurgien est toujours rencontré au cours du cycle préopératoire, quelle que soit la raison de l’intervention. Pour les opérations à visée esthétique, le praticien se livre au cours de ces rendez-vous à une observation détaillée du nez et du visage du patient, ceci afin de bâtir la stratégie opératoire la plus adaptée. Dans le cas d’interventions à but fonctionnel, l’examen clinique est complété par une analyse minutieuse des clichés d’imagerie médicale.
Enfin, ces consultations préliminaires sont l’occasion de rappeler au patient les consignes préopératoires à respecter. Elles incluent notamment un arrêt strict du tabac ainsi que de toute médication à effet anti-coagulant.
Déroulement d’une rhinoplastie
Mis à part pour les interventions très légères, la rhinoplastie chirurgicale se fait après anesthésie générale. La durée de l’intervention est extrêmement variable, en fonction de l’étendue du travail que doit réaliser le chirurgien. Elle peut parfois atteindre 2 ou 3 heures et l’opération débute fréquemment par l’injection d’un sérum anti-douleur et anti-saignements.
Les gestes à réaliser ensuite dépendent du problème à corriger. Sans que cette liste ne soit exhaustive, il peut s’agir de modifier les ailes du nez, son arête (creux ou bosse), les narines ou encore d’intervenir au niveau de la cloison nasale. Le chirurgien utilise des techniques variées, notamment en pratiquant des ostéotomies (sections osseuses) ou des greffes de cartilage. Selon les cas, l’intervention peut avoir lieu « à ciel ouvert », pour fournir au praticien un accès direct aux structures à opérer ou bien en utilisant une technique endoscopique.
En fin d’intervention, les sutures nécessaires sont réalisées et une attelle est souvent mise en place. La pose de mèches de tulle gras dans les narines est aussi assez fréquente pour quelques heures au moins.
Suites opératoires d’une rhinoplastie
Les suites opératoires d’une rhinoplastie varient en fonction des gestes chirurgicaux nécessaires.
Dans bien des cas, le patient peut regagner son domicile le jour même.
La douleur est d’abord prise en charge par l’effet rémanent de l’anesthésie. Celui-ci doit rapidement être relayé par la prise du traitement antalgique prescrit.
Dans la plupart des cas, l’attelle et les fils de suture, quand ils n’étaient pas résorbables, sont retirés au 8eme jour.
La formation d’hématomes périorbitaires et d’œdèmes sont des réactions classiques qui ne doivent pas inquiéter le patient.
De même, des croûtes se forment au niveau des muqueuses nasales incisées. Elles tombent en quelques semaines et il est conseillé de les traiter délicatement à l’huile Goménolée.
Enfin, la cicatrisation, osseuse, muqueuse et cartilagineuse, est un phénomène lent qui prend au moins un an.
Par ailleurs, la reprise des activités professionnelles, quotidiennes ou sportives doit se faire de façon progressive. C’est le chirurgien qui en donne le rythme, notamment en fonction de l’évolution du patient qui est suivie lors de consultations post-opératoires.
Quels résultats pour une rhinoplastie (ou chirurgie esthétique du nez) ?
Rhinoplastie avant / après : résultat
Qu’elle soit à but esthétique ou fonctionnel, le succès d’une intervention de rhinoplastie dépend de l’expérience et du savoir-faire du chirurgien. Son diagnostic doit être précis et déboucher sur la stratégie opératoire la plus adaptée, en choisissant les meilleures techniques pour chaque cas. Celles-ci sont nombreuses : endoscopiques, « à ciel ouvert », classique ou ultrasonique etc. Il convient donc de faire appel à un spécialiste ayant à sa disposition la palette de techniques opératoires la plus large possible.
Rhinoplastie : prix et prise en charge
Lorsqu’elle est réalisée à des fins uniquement esthétiques, la rhinoplastie n’est jamais couverte par l’Assurance Maladie. Le tarif est communiqué au patient après consultation préalable.
Certains troubles fonctionnels dus à un problème de cloison nasale ou les opérations post-traumatiques peuvent en revanche parfois être couverts. Le médecin rédige alors une demande d’entente préalable que le patient doit ensuite faire parvenir à sa CPAM pour accord. Avant celui-ci, il est fréquent d’avoir à consulter un médecin conseil qui s’assure du bien-fondé de la demande de prise en charge.
Questions fréquentes sur la rhinoplastie
Qu’est-ce que la rhinoplastie secondaire ?
La rhinoplastie secondaire s’adresse aux patients ayant subi une opération qui n’a pas donné le résultat escompté. Cela peut être dû à une mauvaise stratégie chirurgicale mais pas seulement. Ainsi, certains évènements imprévisibles peuvent être à l’origine de cette rhinoplastie de révision, comme l’apparition de tissus cicatriciels en excès ou un traumatisme venu déplacer le squelette ostéo-cartilagineux du nez au cours de la phase de cicatrisation.
Qu’est-ce que la rhinoplastie ultrasonique ?
On parle de rhinoplastie ultrasonique lorsque le chirurgien utilise un « piézotome » au lieu d’instruments chirurgicaux classiques (pinces, râpes etc.). Il s’agit d’un instrument proche des fraises utilisées par les dentistes. Pouvant être équipé de têtes variées, il permet de couper, lisser, perforer ou poncer les structures osseuses et cartilagineuses. Sa caractéristique est de vibrer à une fréquence élevée, « ultrasonique ». Cette méthode doit être considérée comme un outil supplémentaire à la disposition du chirurgien, plus ou moins adapté selon les cas.
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